« Nos déchets sont les mines d’or du 21ème siècle » – MAGAZINE #6
19 avril 2018L’ouverture à Hong Kong du plus grand complexe d’incinération de boues au monde, illustre les propos d’Antoine Frérot, PDG de Veolia.
Textes par Jocelyne Vidal – Article issu du Magazine Terrésens 6
« Oui, une usine de traitement de boues peut être belle », déclare le président du groupe devenu la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec plus de 174 000 salariés, Veolia conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie.
Ces solutions participent au développement durable des villes et des industries, notamment à Hong Kong, une cité verticale de 7,2 millions d’habitants qui subit de plein fouet, les impacts environnementaux d’une croissance de PIB de 25% par an.
Ainsi, après avoir procédé à l’enfouissement des boues d’épuration déshydratées produites par des usines de traitement des eaux usées, le Département de la Protection de l’Environnement Hongkongais a-t-il opté pour l’incinération. Encore fallait-il trouver un site assez vaste pour abriter une station d’épuration que personne n’a envie d’accueillir sous ses fenêtres, à Hong Kong comme ailleurs.
La French touch de Vasconi Architectes
À quelques encablures de Shenzen, le site de Deep Bay allait se prêter idéalement à l’implantation de la station d’épuration du futur. Parfaitement intégrée au paysage maritime et vallonné de Deep Bay, par le cabinet d’architectes français Claude Vasconi, l’usine de T-Park est sortie de terre après quatre ans de travaux dirigés par la filiale technologique de Veolia. Lauréate de nombreux concours internationaux, tels le Green Building Award de Hong Kong et le Grand Prix de l’Architecture de la Région Midi-Pyrénées, l’équipe de Vasconi Architectes apporte sa french touch au design élégant d’une usine exemplaire.
Autosuffisante en énergie, elle incinère chaque jour 2000 tonnes de boues. Grâce à la vapeur dégagée par l’incinération, deux turbines de 14MW produisent la puissance électrique nécessaire au fonctionnement de l’usine et de son unité de désalinisation de l’eau de mer.
Au cœur du site : un spa et un jardin de 10 000 m²
Véritable concentré d’innovations, l’usine de T-Park assure une production quotidienne de 600m3 d’eau potable et propice à la baignade dans l’une des trois piscines du spa ouvert au milieu du site où viennent se détendre des milliers de Hongkongais. Une brasserie aux terrasses ouvertes sur la mer, une salle de conférence et un jardin paysager de 10 000 m² prolongé d’une plate-forme d’observation ornithologique… Rien de tel pour faire d’une usine de retraitement, un lieu unique de ressourcement !
Transformer des déchets en source d’énergie renouvelable, inscrit résolument cette installation dans le cadre de l’économie circulaire, une économie qui redonne une valeur à ce qui n’en avait plus. En bouclant les cycles de la matière, de l’eau et de l’énergie, cette « autre » économie se veut une parade efficace à la raréfaction des matières premières et des énergies fossiles, ainsi qu’au réchauffement climatique. Des défis auxquels la Chine et l’Asie sont confrontées, au même titre que les autres continents.
On ne sera donc pas surpris que l’économie circulaire constitue l’un des axes prioritaires de développement de Veolia. À travers l’histoire de la station d’épuration du futur, Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia, tenait à présenter la genèse d’ « un projet devenu une référence dans le monde de l’eau ».
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